GLANAGES DE JEAN-BAPTISTE LARCHER (1696-1777)
Archiviste des Etats de Bigorre, Jean-Baptiste Larcher (1697-1777) a recopié, dans l’ordre des ses découvertes, de nombreux documents d’archives dont beaucoup ont été perdus ou détruits. Ces 25 volumes manuscrits retracent les événements de la province ecclésiastique d’Auch et plus particulièrement sur le diocèse de Tarbes et le comté de Bigorre, du 6e au 18e siècle, ils renseignent sur les abbayes de la région, sur la généalogie des familles nobles, sur les coutumes et privilèges des communes.
Biographie ou histoire Jean-Baptiste Larcher est né en 1696 à Amiens. Erudit et paléographe, il vint s'établir à Vic-Bigorre en 1718. Il eut, tout au long de sa vie, une intense activité en Bigorre et dans les pays voisins, de chercheur et de copiste.
L'abbé de Vergès devint le premier archiviste départemental des Hautes-Pyrénées en 1795. Il mourut vers 1800, à Paris.
Les travaux biographiques sur le conventionnel haut-pyrénéen Bertrand Barère de Vieuzac (1755-1841) sont suffisamment nombreux pour qu'il ne soit pas nécessaire de retracer ici sa vie mouvementée.
Jean Bourdette né en 1821 à Argelès-Gazost fut un polygraphe passionné. Souvent cité comme "l'historien du Lavedan", il mourut en 1911.
Présentation du contenu HISTORIQUE DES MANUSCRITS LARCHER-DE VERGES
(F 7 à F 29 bis et F 121)
Après le décès de Jean-Baptiste Larcher en 1775, sa veuve vendit ses archives à un autre érudit et feudiste bigourdan, l'abbé de Vergès. Celui-ci avait constitué, parallèlement à ses travaux de transcription, une importante collection d'originaux.
Après l'incendie de la préfecture et des archives en 1808, Dominique de Vergès, frère de l'abbé, s'occupa conjointement des pièces restantes aux Archives départementales et des papiers hérités de son frère. Les héritiers de Dominique de Vergès, dont son gendre le baron de Gonnès, conservèrent à Tarbes certaines archives et en vendirent d'autres. Ainsi, en 1841, le Grand Séminaire d'Auch acquit quelques milliers de pièces de Larcher et des collections de l'abbé de Vergès (achat du Glanage, originaux du fameux fonds dit du Grand séminaire d'Auch).
A la même époque, le fils d'un serviteur de la famille de Gonnès, M. Magentie, fit rentrer aux Archives départementales, dont il était le garde, certains manuscrits de Larcher et de l'abbé de Vergès qui étaient en sa possession. Ils forment les cotes F 7 à F 29 bis. L'ensemble le plus important en est sans conteste le Dictionnaire (F 10 à F 20) où Larcher avait mis en ordre méthodique (alphabétique) des notes et transcriptions pour son Histoire civile de Gascogne qu'il n'a jamais eu le temps de rédiger.
Plus tard d'autres manuscrits de Larcher entrèrent en possession des Archives départementales. C'est le cas pour le F 121 qui renferme en particulier la copie par Larcher de la Sommaire description du Païs et Comté de Bigorre de Guillaume Mauran. C'est également le cas du volume de la lettre P du dictionnaire cotée F 419 ou du dictionnaire des notaires coté F 622.
HISTORIQUE DES MANUSCRITS BARERE DE VIEUZAC
(F 30 à F 119)
ET DES MANUSCRITS MURRATÉ-LARRÉ
(F 126)
Avant sa mort, Barère, vivant à Tarbes, et qui s'intéressait beaucoup à l'histoire et aux archives du département, avait déposé certains de ses documents aux Archives départementales. D'autre part, il avait réuni des matériaux manuscrits pour la rédaction de ses mémoires. Se rendant compte qu'il ne pouvait mener à bien ce travail, il en chargea Lazare-Hippolyte Carnot, fils de Lazare Carnot, son ancien collègue au Comité de Salut Public. Après la mort de Barère en 1841, Lazare-Hippolyte Carnot fit paraître, entre 1842 et 1844, les quatre tomes des Mémoires de Barère. Plus tard, en 1857, il restitua la majeure partie des documents originaux à François Murraté-Larré. Ce dernier avait déjà hérité d'autres manuscrits de Barère en recueillant la succession d'Henri Lefauconnier, lui-même héritier et peut-être fils naturel de Barère.
Puis au début de ce siècle, les héritiers Murraté-Larré transmirent ce fonds à l'architecte des Monuments historiques des Hautes-Pyrénées, Louis Caddau, qui écrivait dans la Revue des Hautes-Pyrénées de 1922 :
" Toujours est-il que la famille Murraté-Larré m'a fait don de ces écrits jugeant que, de la sorte, ils ne seraient pas perdus. Le meilleur mode de conservation et d'utilisation m'a paru être le dépôt dans les Archives départementales des Hautes-Pyrénées... J'ai donc effectué ce dépôt, grâce à la générosité de Mme Edouard Murraté-Larré et de sa fille, Mme Chabot.
Aux manuscrits de Barère, j'ai joint une étude assez volumineuse sur le conventionnel tarbais, dont l'auteur est Jules Murraté-Larré, quant vivait avocat, dont le père, François Murraté-Larré, avait hérité du fils de la compagne de Barère, Mlle Lefauconnier ".
Les manuscrits de Barère de Vieuzac forment les cotes F 30 à F 119, le manuscrit de Jules Murraté-Larré la cote F 126.
A partir du Site des Archives des Landes